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WIMS Classe Vituelle Episode 1

APMEP Toulouse WIMS Episode I
par Sébastien Dumortier

1. Un peu d'histoire

Lancé en 1997 par Xiao Gang (Université de Nice), Wims est un serveur d’exercices interactif libre (sous licence GPL) et gratuit, fonctionnant sur les principe des classes virtuelles :

  • l’enseignant crée sa classe et y publie des ressources
  • l’élève se connecte et utilise les ressources
  • l’enseignant collecte les informations sur le travail des élèves.

 

Riche d’un catalogue très fourni en particulier en mathématiques, Wims permet d’ouvrir une classe rapidement sans avoir besoin de programmer ses propres exercices. La possibilité est cependant offerte d’améliorer les exercices existants, ou d’en créer de nouveaux. Il pourront alors être partagés sur l’ensemble des serveurs Wims dans le monde, une fois validés.
En 2007, l’association (loi 1901) WimsEDU [1] a été créée, maintenant entre autre un forum d’échange sur Wims, et des informations sur les colloques réunissant ses utilisateurs tous les deux ans.

2. Tester Wims pour se faire une idée

Avant de créer sa classe, ce qui demandera un certain investissement en temps, il est utile de tester l’outil. Des classes d’exemples ont été réalisées, et en particulier pendant le confinement de mars 2020 où les classes virtuelles ont pris tout leur sens !
Pour en avoir un aperçu, on pourra par exemple utiliser le serveur de Nice :

Cliquer ensuite sur « zone enseignant », exemples, puis choisir le niveau souhaité (collège, lycée, …) et rentrer de manière anonyme sur la classe de son choix.
Dans la suite, nous travaillerons dans la classe de collège, « Covid-19 quatrième mathématiques ».

On voit en haut 15 onglets (Puissances, Pythagore, …). Chaque onglet s’appelle « une séquence pédagogique » et contient des « feuilles de travail ».
Choisissons par exemple l’onglet « Pythagore ». Il contient deux feuilles de travail : « Introduction au théorème de Pythagore » et « Théorème de Pythagore ».
Chacune de ces feuilles contient des exercices, symbolisés par des petits carrés (16 exercices pour la
première et 8 pour la seconde).

Cliquons sur la première feuille [2] et choisissons le premier exercice (Figure 1).

Figure 1

Il s’agit d’un champ à compléter. On peut voir au-dessous que cet exercice devra être recommencé 5 fois avant d’obtenir une note. Bien sûr, les données seront modifiées aléatoirement à chaque nouvelle réalisation de cet exercice.

Une fois l’exercice terminé, revenons à la feuille d’exercices (en cliquant en haut sur « feuille d’exercices [3]».)
Il existe plusieurs types d’exercices (champs libres, cases à cocher, boutons radios, associations, graphique à cliquer, image GeoGebra, …) et tous seront auto-corrigés. Cela signifie que l’élève saura s’il a juste ou faux. Mais il n’aura pas toujours l’explication de son erreur. Cela dépendra si le programmeur l’a prévu ou non.

En revenant à la page d’accueil, et en choisissant la seconde feuille de travail « Théorème de Pythagore » puis l’exercice « Enchaînement », on peut tester un exercice avec des cases à glisser, des listes déroulantes, et une deuxième partie en cas de réponse correcte.

Voilà à quoi ressemblent les exercices de Wims. Nous n’y trouverons pas de longues rédactions à réaliser, mais il sera possible de favoriser les réflexes de calcul dans des situations bien identifiées.

L’inconvénient est bien sûr que ces situations sont stéréotypées, et on constate rapidement que certains élèves répondent correctement davantage grâce à un bon sens de l’observation que par un bon raisonnement mathématique, pour certains exercices. Toutefois, ce ne sera pas le cas si la sélection d’exercices qu’on leur propose est assez variée.
L’avantage essentiel est l’auto-correction, qui plus est immédiate, qui permettra aux élèves de savoir tout de suite ce qu’ils maîtrisent et ce qui reste à travailler. De plus, les données étant aléatoires, il est beaucoup plus rare qu’un élève fasse faire ses exercices par un autre, qui devra refaire l’intégralité des calculs. Enfin, il existe et nous en parlerons plus tard, un mode « examen » qui permet par exemple en classe, de s’assurer de la cohérence des résultats obtenus à la maison.

À présent, si les différents tests que vous aurez réalisés éveillent la curiosité d’en savoir plus et d’ouvrir
une classe à vos élèves, je vous propose de compléter cette découverte par l’épisode II : Ouvrir une classe Wims.[3]

Notes

[1] https://wimsedu.info/
[2] Ne soyez pas étonné que la feuille soit « périmée » et que l’enregistrement des notes soit fermé. C’est une classe d’exemple dans laquelle cela n’a aucune importance, mais cela n’empêchera pas le travail.
[3] On n’utilisera jamais « page précédente », mais toujours les liens internes à Wims, au risque de générer des erreurs.

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